L'atome de parenté est-il soluble dans la psychanalyse ?
L’auteur reprend la question de l’“atome de parenté” que Claude Lévi-Strauss avait proposé dès 1945 et qui fut par la suite abondamment commenté et critiqué. Il fait siennes les critiques d’André Green, de Marie-Blanche Tahon et d’autres auteurs concernant la non-qualification de la relation mère/enfants dans l’atome lévi-straussien. Cet article entend confronter l’atome (ouvert) fondé sur l’alliance tel que le fondateur de l’anthropologie structurale l’a construit, à l’atome œdipien (fermé) de la psychanalyse freudienne, mais aussi aux noyaux familiaux diversifiés (également fermés) qui constituent le point de départ de nombreux mythes de Papouasie Nouvelle-Guinée. L’auteur estime que, moyennant quelques ajustements, l’atome de type œdipien peut fort bien donner lieu, à la génération des enfants, à une ouverture vers le social correspondant psychanalytiquement au dépassement du complexe d’Œdipe, et sociologiquement à l’instauration de l’échange.
Mots-clés
- Parenté
- Psychanalyse
- Mythe
- Mélanésie
- Lévi-Strauss