La terreur comme « passivation »
Considéré par Hannah Arendt comme le principe même de l’action politique dans les régimes totalitaires, la terreur aurait deux formes sociales : ouverte et latente. Dans une perspective psychologique, Diel considère qu’elle suppose l’abandon de la confrontation au péril, étant opposée à la réaction d’attaque et de fuite, dont les émotions correspondantes sont la colère et la peur. La terreur est proche de l’état de détresse, une référence en psychanalyse, qui renvoie aussi à l’effroi et au trauma. Évoqué en clinique comme « terreurs nocturnes », cet émoi pourrait être aussi rapproché de l’angoisse psycho-tique. La terreur serait une forme d’affect représentable, qui suppose la passivation de l’individu, contraint à déléguer un surcroît de pouvoir aux instances collectives.
Mots-clés
- Abandon
- Angoisse psychotique
- Attaque et fuite
- Représentation
- Terreur
- Trauma