Les formations archaïques d'idéal

Par Robert C. Colin
Français

La lecture de Freud à laquelle je me suis livré m’a d’abord conduit à reconnaître que la théorie de l’idéal qu’il élabora sur deux décennies s’achève sur l’idée d’une seule et unique instance, le surmoi, qui amalgamerait en quelque sorte tous les pôles identificatoires. Les notions de moi plaisir purifié, de moi idéal, d’idéal du moi, de surmoi œdipien et de surmoi culturel sont à la fois des notions distinctes et en même temps elles sont confusément rattachées entre elles, à travers la figure grandiose et idéalisée du père. Guidé par la brève lecture des auteurs après Freud, je fus amené à délaisser provisoirement l’approche identificatoire et à interroger de préférence la métapsychologie des formations d’idéal. C’est ainsi que je parvins à une première hypothèse selon laquelle, plus nous remontons vers les temps originaires, plus nous remarquons une réelle symétrie topique et dynamique entre le surmoi archaïque et l’idéal du moi précoce, symétrie que nous avons qualifiée de bipolarité originelle constituée par un « idéal de contre-investissement » et un « idéal d’investissement ». Enfin, contraint d’interroger le fondement économique des formations d’idéal, je fus conduit à émettre une seconde hypothèse selon laquelle un « idéal de mort» et un « idéal de vie » s’imposeraient en toile de fond au sein des formations freudiennes d’idéal, selon un mouvementde dialectique inter-identificatoire.

Mots-clés

  • Formation d’idéal
  • Archaïque
  • Moi idéal
  • Idéal du moi
  • Surmoi
  • Pulsion de vie
  • Pulsion de mort
  • Investissement
  • Contre-investissement
  • Des-inves- tissement
  • Idéal de vie
  • Idéalde mort
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