La mal de mère.

La machine photographique et le sexuel
Par Céline Masson
Français

A partir de deux œuvres, l’une littéraire et l’autre plastique, nous nous sommes penchés sur le corps-machine mis à mal. Il s’agit d’une véritable esthétique du mal où les corps sont ouverts à l’image pour la jouissance de l’œil. Dans la nouvelle de Kafka, Dans la colonie pénitentiaire, le corps est mis à exécution par une belle machine et ainsi le corps devient gracieux et beau dans sa mise à mort. Dans l’œuvre photographique de Dolorosa, les propres enfants de cette dernière sont livrés à l’objectif, nus et dans des positions érotisantes arrangées pour l’occasion par leur mère avec la complicité de leur père. Ces photos génèrent un malaise chez le regardeur qui se voit témoin de cette mise en scène perversive. Photographier ses enfants est un moyen pour cette jeune photographe de ne pas « leur faire du mal » car pour elle l’acte photographique est « cathartique ». Quel mal de mère désigne-t-elle à l’image ? Quels corps violés simule-t-elle ? Quel désir d’adultes pour des enfants interroge-t-elle ?

Mots-clés

  • Machine
  • Corps
  • Perversion
  • Image
  • Photographie
  • Désir
  • Jouissance
  • Fantasme
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