De la transmission de l'expérience clinique... et de ses aléas

Par Eliane Pons
Français

Une réflexion sur l’efficience de la transmission en matière d’expérience clinique passe nécessairement par l’analyse de la position subjective de celui qui s’en fait l’agent et des modalités qui en assurent l’effectivité, à savoir la parole et l’écriture. Deux «styles», celui de Freud et de Lacan sont ici mis en regard et confrontés. Freud a transmis son expérience de l’inconscient en tant qu’analysant, qu’analyste, mais aussi depuis une position de maître. Lacan en fit de même, à la différence, notable, qu’il a donné, dans son Séminaire, libre cours au «discours de l’hystérique». Tous deux ont tenu à ce que leur discours et leurs écrits soient estampillés du sceau de l’idéal de scientificité propre à leur époque. Ces démarches témoignent du fait que la transmission de l’expérience clinique ne peut se faire intégralement car le discours sur l’inconscient ne peut faire l’économie de la métaphore. Le repérage de cette limite pourrait ouvrir la voie à une étude des structures subjectives qui trouvent à s’exprimer sous le couvert de la voix et de l’écriture.

Mots-clés

  • Écriture
  • Fiction scientifique
  • Subjectivité
  • Transmission
  • Voix