A qui appartient la violence ?
Partant de l’évocation de scènes historiques gravées en nous sur le registre de l’onirique, de l’imaginaire ambiant ou encore du trauma, (par exemple, la Grande Guerre, le 11 septembre, Abou Ghraib, etc.), le texte cherche à dégager ce qui constituerait la spécificité d’un théâtre récent de la violence et de certaines de ses voies de frayage. Voies de frayage inédites jusqu’à notre époque, et dont on peut se demander si elles ne contaminent pas le mode du penser contemporain, en contribuant de surcroît à produire une dé-signification de la violence agie, jusque dans le langage du sexuel. Prenant appui notamment sur l’œuvre de Jean Baudrillard, on posera la question de l’emprise du simulacre dans la culture du tournant du xxie siècle et ses impacts sur les processus inconscients. La différenciation, qui semble de plus en plus ténue, entre réalité formelle historiquement advenue, et réalité virtuelle, et « la précession de la réalité par le simulacre » pourraient-elles aller jusqu’à induire chez certains sujets une collusion entre les espaces intrapsychiques de la mise en pensée ?
- Mots-clés Violence dé-symbolisée
- Réalité virtuelle
- Univers internaute
- Simulacre
- Post-modernité
- Guerre de 14-18
- 11 septembre
- Abou Ghraib
- Langue- violence