Pourquoi la réflexion chrétienne – et catholique –, se soucie-t-elle de « sexualité ?»
La sexualité est devenue, ces dernières années, la pierre d’achoppement des positions et oppositions catholiques. Certaines interventions pontificales peuvent sembler parfois d’un autre temps. Une procédure, qui consisterait à maintenir des principes, quoi qu’il en soit des pratiques, est difficilement recevable: elle heurte de front un postulat essentiel de la modernité, à savoir le caractère décisif des pratiques dans l’élaboration de la «théorie» qui les articule. Il faut d’autant plus se donner la chance d’une hospitalité. A cet égard, les débats sur la sexualité éclairent la complexité des relations de l’Église avec la culture contemporaine. Comment, dans ce contexte, l’expérience chrétienne peut-elle participer à l’élaboration des questions quotidiennes? Mon propos sera heuristique: il s’agira de proposer une réflexion en cours, problématique. Parce que la sexualité est extraterritoriale, elle concerne tout l’humain et de son rapport au monde. Comment alors la démarche éthique peut-elle suggérer un art de vivre? Parce que Dieu a pris corps dans l’histoire du temps, tout de la vie des hommes concerne alors aussi la foi. Enfin, l’éthique théologique a pour première tâche d’être à l’écoute de la Bible: il s’agira de quitter le dieu du serpent et, avec lui, la sexualité comme «soupçon, faute, salissure» pour découvrir que le Dieu de l’Alliance lie sexualité et bénédiction.
Mots-clés
- Éthique chrétienne
- Église
- incarnation - Interprétation
- Sexualité
- Bénédiction