Où sont passé(e)s les hystériques ?

Par Bernard Defrenet
Français

Le mouvement de pensée qui conduit à la seconde topique ouvre la psychanalyse aux structures non névrotiques, mais cette seconde topique n’exclut en aucune raison ce qui spécifie la première et, notamment le lien que promeut celle-ci, fondamentalement et originairement, entre la problématique hystérique et la sexualité infantile. D’un côté, l’intérêt soutenu pour les problématiques narcissiques, les états-limites, aura pu contribuer à détourner l’oreille des psychanalystes de la psychosexualité. De l’autre, les symptômes hystériques, du fait de leur plasticité à l’air du temps, à l’actualité, ainsi que par leur capacité à interroger les limites du savoir dont le savoir analytique, tendaient à épouser et à revêtir ceux propres aux « nouvelles cliniques ». La révolution freudienne est celle du passage d’une économie du regard et de l’espace à une économie de l’écoute et du temps. Ce passage débouche sur une conception spécifique du temps et de la mémoire, source d’un possible axe d’approche spécifique de la clinique psychanalytique.

Mots-clés

  • Clinique psychanalytique
  • Hystérie
  • États-limites
  • Psychosexualité
  • Topique
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