Transfert et vécu du temps avec les patients Alzheimer
Soumis à des figures singulières de la condensation et du déplacement, le discours des patients Alzheimer dits déments, et leur rapport au temps traduisent les effets de l’âge, des pertes successives et des remaniements que connaît la sphère objectale, ainsi que celles de ses modalités structurelles de liaisons aux autres. Une concomitance dans l’éclipse du sujet s’observe avec la perte progressive des coordonnées de l’autre dans son économie psychique. Comment face aux modalités singulières de dénouement-dénouage, qu’impose « l’expérience du vieillir » jusque dans la chaîne signifiante et la structure du sujet, et à partir de la psychanalyse, écouter quelque chose qui ne se dit que sous forme de reste et de débris. Comment retrouver les traces de la subjectivité dans un discours qui ne semble plus faire récit, car marqué par la déliaison et la discontinuité ? Quelles en sont les implications et incidences dans le transfert et les options thérapeutiques ?
Mots-clés
- Alzheimer
- Déliaison
- Temps
- Sujet
- Transfert