Pouvoir parler du martyre aujourd’hui dans un travail d’interface entre confessions religieuses et psychanalyse est une possibilité stimulante qui ne correspond déjà plus au contexte d’il y a dix ans. En effet, de nos jours, le retour de croyances communautariennes devient massif. Quels sont les points communs et les divergences entre deux itinéraires de martyr apparemment éloignés, celui d’Antigone, d’une part, et celui, de Maximilien Kolbe mort en déportation à Auschwitz en août 1942 ? D’autre part, comment s’y joue, dans les deux cas, la dialectique du vivre et du mourir ? C’est ce que ce texte a tenté de travailler.