La réception de Freud en France durant la première moitié du XXe siècle. Le freudisme à l'épreuve de l'esprit latin

Par Jacques Sédat
Français

La réception de la psychanalyse et des travaux de Freud, dans les années 1885-1945 auxquelles Alain de Mijolla a consacré son ouvrage, Freud et la France, est marquée par une grande ambivalence et un accueil mitigé dans le monde médical et dans la presse. Cette révolution que représentent la nouvelle approche de la sexualité et l’invention de la psychanalyse, provoque de multiples réticences et dérange « l’esprit latin » qui se méfie d’une démarche jugée pansexualiste, peu rationnelle et aventureuse. Même si certains intellectuels montrent une réelle curiosité, l’incompréhension et la frilosité l’emportent souvent dans le milieu médical, parfois relayées par des réactions de haine dans le contexte des deux guerres mondiales et de l’anti-germanisme.

Mots-clés

  • Réception de la psychanalyse en France
  • Méfiance envers le pansexualisme
  • Réticences de l’esprit latin
  • Anti-germanisme
  • Ambivalence et frilosité
  • Rationalisme