Effets des Passions (Anon., 1776) : la source de « Delle Passioni, Traduzione di Giacomo Casanova »
Une réflexion sur le thème des pulsions est l’une des constantes dans l’œuvre de Giacomo Casanova : Lana caprina (1772), critique de Frédéric le Grand (c. 1788), À Leonard Snetlage (1797), enfin Histoire de ma vie (1789-1797 ; posthume). Dans tous ces ouvrages, le libertin érudit se préoccupe de savoir comment « freiner » ses pulsions. Nous n’attribuons pas « Delle passioni » en tant que texte propre à Casanova (erreur de Di Trocchio, et de Marie-Françoise Luna, 2002) et valorisons le sous-titre : « Traduzione di Giacomo Casanova ». Le texte n’est pas écrit mais est excellemment traduit par lui. Nous découvrons la source de cette traduction italienne casanovienne scrupuleuse : l’ouvrage d’un auteur français anonyme, intitulé Effets des Passions, des Plaisirs, de l’Éducation et de la Négociation (1776). En écho à la traduction du chapitre « Des passions » (aux alentours de 1781), Casanova plus tard dans ses mémoires exposera la théorie d’une sorte d’empathie ou endosmose théâtrale : l’agent – loin d’être passif – établit un lien affectif avec l’entourage comme contaminé par ses propres pulsions.
Mots-clés
- Pulsions
- Frein
- Forclusion de l’image du père
- Instinct
- Stoïcisme
- Endosmose
- Théâtralité
- Œdipe
- Jocaste
- Cicéron
- Saint Jean Chrysostome
- Galien
- Descartes
- Hume
- Senault
- Matteo Bragadin
- Casanova
- Frédéric II