Si l’analyste est aussi sensible à l’écriture et à l’écrivain qui tente du lieu de sa parole de transmettre ce qui lui échappe, c’est parce que l’artiste nous ouvre la voie de l’inconscient et nous guide sur les points de rencontre entre l’universel et le singulier. L’écrivain nous guide constamment sur notre chemin intérieur et sur celui de la rencontre avec les patients.
Afin d’avancer sur ce chemin, de ma place d’analyste et de chercheur, je me suis penchée sur les travaux de Maud Mannoni. De ma lecture, je développerai dans cet article, ce qu’elle nous restitue de sa réflexion sur deux auteurs : Hans Christian Andersen et Virginia Wolf. De son positionnement, j’aborderai deux axes : ce qu’elle met en perspective entre l’histoire de l’écrivain (ses souffrances) et la fonction de l’écriture ; et ce qui du lieu de ces deux auteurs fit résonance en elle, de ses souffrances d’enfance, clef de voûte de ses engagements psychanalytiques.