Je souhaite analyser la prégnance des actes violents que l’on retrouve comme symptôme culturel dans les cult movies. Ces films sont d’abord destinés aux adolescentes mais d’une certaine manière touchent à tous, marquant une culture adolescente. Le malaise contemporain prend une dimension sacrificielle qui est expurgée dans une espèce de sublimation passive et masochiste du spectateur, par la voie de l’exposition abjecte et explicite des corps mutilés. Il s’agit de la recherche de l’évidement de l’angoisse à travers l’exposition d’un objet morbide, provoquant un divertissement ambivalent, agit dans la projection de l’agressivité, l’exploitation du sacrifice et dans l’aliénation à une jouissance immédiate à travers le regard de la mort tragique. Cela cause à la fois frayeur et dégoût pour enfin être mis en acte dans la déviation nécessaire du regard.