L’auteur propose de revenir sur le dernier article de Mélanie Klein, publié de manière posthume, ayant pour objet le sentiment de solitude. Klein nous livre ici une version de la solitude qui, dans la lignée d’une conception tragique de l’humain, rappelle la douleur d’une intégration imparfaite et de l’incommunicabilité fondamentale qui affecte l’être parlant. Alors que l’actualité semble dévoyer la question de la solitude en la rabattant sur de pures contingences matérielles et communicationnelles, le retour à Klein pourrait bien nous aider à réinscrire sa problématisation psychique et relationnelle dont les conséquences se situent directement au niveau des pratiques.