La clinique contemporaine nous met régulièrement face à des patients n’ayant pas dépassé la position dépressive. De son dépassement dépend la possibilité de se déprimer face à la perte, de la reconnaître et de l’élaborer. L’article vise à remettre sur le devant la scène la nécessité et les bienfaits associés à l’acquisition d’une capacité à se déprimer face aux évènements de vie afin de les vivre, de s’y confronter et de les intégrer à sa continuité d’existence sans se figer dans un état pathologique maniaque et/ou mélancolique. L’auteur propose, à travers un retour sur la prise en charge d’un adolescent souffrant de troubles limites au psychodrame psychanalytique individuel, une réflexion processuelle sur les indicateurs permettant d’attester de l’élaboration de la position dépressive, et de ses effets thérapeutiques associés.