De la différence à l’émergence d’une question : sur la modalité distinctive du monothéisme juif

Par Amos Squverer
Français

Le judaïsme, propose Lacan, met en acte une mode de différentiation, une forme de distinction qui lui est constitutif et qui devrait être interrogé par la psychanalyse. L’auteur propose de dégager la modalité originale de ce mode de différenciation soit la modalité par laquelle il fonde son identité collective tout en problématisant l’idée même de l’identité. L’auteur prend appui sur les travaux de l’égyptologue Jan Assmann qui esquisse la distinction monothéiste comme un acte violent. Le monothéisme se constituerait comme une « vraie » religion rejetant dans le « faux » et l’exclusion la théologie polythéiste qui le précède. L’intolérance lui serait alors inhérente. Assmann décrit comme alternative une sphère polythéiste pré-monothéiste qui serait bien plus tolérante, ouverte et capable de contenir en elle une multiplicité culturelle. En s’appuyant sur ces travaux, l’auteur y introduit un écart et dégage une autre modalité de constitution. Entre l’affirmation violente du monothéisme et son envers, le retour au polythéisme, se dégage ici une troisième voie.

Mots-clés

  • Identité
  • Différence
  • Judaïsme
  • Jan Assmann
  • Christianisme
  • Détotalisation
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