L’accroc du blasphème, Singer, Dionysos, Michna du traité talmudique Sanhédrin
Par François Ardeven
Français
Le blasphème détrône le sacré et parfois en impose un autre. La nouvelle d’I.
B. Singer, Le blasphémateur, montre pourquoi un homme devient un blasphémateur « professionnel », et que ce choix fait déchoir.
En Grèce ancienne, Dionysos ouvre le sacrilège et l’ivresse. La vieille Loi juive, attendrie
par les lois pratiques, rend le blasphème pratiquement impossible. Le blasphème s’oppose
au risque de l’opinion trop commune, et donc sans valeur éthique.
La psychanalyse fait une autre place au blasphème, puisqu’on prétend pouvoir tout y dire et
que s’y exprime le propre du langage : on ne peut tout dire. Le tout-blasphème n’est pas une
position tenable à long terme.
Mots clés
- Blasphème
- sacrilège
- ivresse
- unanimité
- insulte