Consentement et emprise
L’approche méthodologique plurielle, qui fut celle de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (Ciase), est reprise pour démontrer combien les vices du consentement tels qu’ils sont définis par le droit sont insuffisants à englober l’emprise. La force de la parole des victimes a permis une meilleure compréhension des phénomènes d’emprise. L’emprise ne suppose ni la violence, ni la contrainte, ni la menace, ni la surprise pour annihiler le consentement. L’emprise est plus subtile, elle se nourrit de la domination, de l’ascendant, du pouvoir de celui dont vous êtes victime. Dans le domaine des violences sexuelles, elle doit entrer nommément dans la loi. Les dégâts de l’emprise, à l’origine d’une honte et d’une culpabilité destructrices, sont considérables. Ces dégâts, qui vont jusqu’à « l’impossibilité d’être », obligent à construire une justice restaurative étatique et sociétale.
- consentement
- emprise
- victime